5 faits que vous ignoriez sur les systèmes antivols
Connaissez-vous le créateur des systèmes antivols ? Saviez-vous que certains de ces systèmes sont invisibles, ou encore que d’autres ont des mécanismes d’autodéfense ?
Si votre réponse à au moins l’une de ces questions est non, vous pourrez satisfaire votre curiosité en lisant cet article.
Une technologie qui date des années 1960
Les premières traces d’un système de surveillance électronique des articles (Electronic Article Surveillance) remontent aux Etats-Unis. En 1964, un commerçant, excédé de subir des vols à l’étalage, s’exaspère tout haut de ne pas avoir un système qui détecterait ces vols. Son cousin qui l’a entendu se met à travailler dans son garage et revient quelques jours plus tard avec un prototype de portique antivol. Ces deux cousins, Ronald Assaf (le commerçant) et Jack Welch (le créateur) fonderont plus tard Sensormatic, la célèbre marque de portiques antivols.
C’est deux ans plus tard, en 1966, que le premier brevet est déposé pour un système antivol complet. Toujours aux Etats-Unis, c’est un certain Arthur J. Minasy qui dépose ce brevet et qui est donc considéré à juste titre comme le père de l’antivol.
Son premier système, basé sur la radiofréquence, utilisait des étiquettes électroniques attachées aux articles, qui déclenchaient une alarme si elles n’étaient pas désactivées lors du passage en caisse.
Depuis leur création, les systèmes EAS ont évolué pour intégrer des technologies plus avancées, telles que la radiofréquence (RF) et l’acousto-magnétique (AM), offrant une meilleure détection et une réduction significative des vols. Aujourd’hui, ils sont largement utilisés dans divers secteurs de la vente au détail pour protéger les marchandises et améliorer la sécurité des magasins.
Mécanismes d'autodéfense
Qui dit antivol dit tentative de vol. Figurez-vous que certains antivol, pour protéger les articles encore plus efficacement, proposent des mécanismes qui se déclencheront si quelqu’un tente de les forcer. Comme tous les autres badges antivols, ceux-ci sonnent aussi lorsqu’ils passent entre des portiques, évidemment.
Antivols alarmés
Ces antivols disposent de câbles, appelés aussi « élingue », ainsi que d’un système sonore intégré. Lorsque le câble est forcé, arraché ou coupé sans que l’antivol ait été désactivé, le badge se met à sonner bruyamment pour alerter le personnel.
On appelle ces badges des « alarmés » car ils disposent de leur propre système d’alarme. Ils prennent souvent la forme d’un « cadenas », mais d’autres, appelés « araignées antivol » peuvent aussi cercler des produits volumineux.
Badge à encre
Certains antivols sont équipés de capsules d’encre indélébile qui se libèrent si l’on tente de les retirer de force. Cette encre tache irrémédiablement le produit, le rendant invendable et dissuadant ainsi les voleurs.
Ces dispositifs, appelés « ink tags », sont particulièrement efficaces pour les articles de grande valeur, comme les vêtements de marque. En combinant une alarme électronique et une capsule d’encre, ils offrent une double protection contre le vol. De plus, leur présence visible sur les produits agit comme un moyen de dissuasion supplémentaire pour les voleurs potentiels.
Étiquetage à la source
Le « source tagging » consiste à intégrer les étiquettes antivol directement lors de la fabrication des produits. Cela permet de dissimuler les étiquettes, les rendant plus difficiles à détecter et à retirer, tout en réduisant le temps et les coûts pour les détaillants.
Cette méthode présente plusieurs avantages : elle garantit une application uniforme des étiquettes, réduit les coûts de main-d’œuvre en magasin et permet une mise en rayon plus rapide des produits. De plus, en intégrant les étiquettes dès la fabrication, les produits sont protégés tout au long de la chaîne d’approvisionnement, réduisant ainsi les pertes dues au vol.
En France, l’enseigne de magasins de sports Decathlon est notamment en pionnier de cet étiquetage à la source.
Faiblesse des systèmes
Connaissez-vous le principe de la cage de Faraday ? Pour faire simple, c’est un phénomène qui bloque les champs électromagnétiques.
« La cage de Faraday se représente comme une enveloppe protectrice qui rend hermétique la réception les ondes électromagnétiques telles que le Wi-Fi ou les signaux mobiles opérateurs. Il s’agit d’une sorte de bouclier invisible fait de métal. » (source EBDS.eu)
Certains voleurs utilisent des sacs doublés de papier aluminium, appelés « booster bags », pour bloquer les signaux des étiquettes antivol. Ces sacs agissent comme des cages de Faraday, empêchant les antennes EAS de détecter les étiquettes actives.
Pour contrer cette technique, des systèmes de détection avancés ont été développés, capables d’identifier la présence de métal ou de matériaux conducteurs utilisés dans les « booster bags ». Ces systèmes alertent le personnel du magasin lorsqu’un tel sac est détecté, permettant une intervention rapide et réduisant les pertes dues au vol.
Analyse du trafic en magasin
Les systèmes EAS de dernière génération ne se contentent plus de détecter les vols. Ils intègrent désormais des fonctionnalités avancées, comme le comptage des clients entrant et sortant du magasin, offrant ainsi aux détaillants une meilleure compréhension des flux de visiteurs et des heures de pointe. De plus, certains systèmes peuvent être diagnostiqués et ajustés à distance (télémaintenance), réduisant ainsi le besoin d’interventions sur place.
En conclusion, les systèmes EAS sont bien plus que de simples dispositifs antivol. Leur évolution continue offre aux détaillants des outils puissants pour sécuriser leurs produits et optimiser leur performance commerciale. Cependant, il est essentiel de rester conscient des implications potentielles de ces technologies, tant en termes de sécurité que d’impact sur la santé des individus.
Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur les systèmes EAS ou découvrir des solutions adaptées à votre commerce, n’hésitez pas à nous contacter via le bouton ci-dessus.